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    2 bruxelloises qui donnent leur avis sur tout 👯‍♀️🇧🇪 Prendre le temps de : lire, écrire, aller au théâtre, au cinéma, voir des expos…

    atemps_perdu
    Lectures d’été 2024 - Juillet ☀️📚 🍋 Lectures d’été 2024 - Juillet ☀️📚

🍋 #Lemon de Kwon Yeo-Sun : une couverture acidulée et seulement une centaine de pages pour ce thriller aux accents de réflexion existentielle. Qui a tué la sœur de Da-eon ? Comment traverse-t-on l’onde de choc du deuil ? 

⭐️⭐️⭐️

🌸 #monsieuribrahimetlesfleursducoran de Eric-Emmanuel Schmitt : court roman aux allures de conte initiatique qui nous emmène au-delà des apparences. Là où tout lien se solidifie, entre les failles et au quotidien. Comment la relation entre le jeune garçon juif et le vieil épicier arabe va-t-elle évoluer ? 

⭐️⭐️⭐️

🌹 #rebecca de Daphné Du Maurier : un livre qu’on ne lâche pas. Toujours à la frontière entre le mystique et nos certitudes. L’écriture est fluide, subtile et n’a pas pris une ride. La nouvelle épouse de Max De Winter va-t-elle réussir à prendre sa place dans le manoir de Manderley ? Là où Rebecca hante encore les lieux.

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️❤️

🎂#lefestin de Margaret Kennedy : une plume acerbe, comique et pointue pour cet autre livre qu’on ne peut pas lâcher. Une pension de famille en Cornouailles, au bord d’une crique, 1947. Comment va se dérouler la semaine des pensionnaires hétéroclites avant qu’une fissure ne fasse s’effondrer la falaise sur la pension ?

⭐️⭐️⭐️⭐️

👑 #pauvrefolle de Chloé Delaume : une plongée incisive, vivante et originale dans l’expérience des liens qui poussent à bout. Clotilde Mélisse décortique sa relation avec Guillaume au regard des épisodes qu’elle a traversé comme le féminicide parental ou son diagnostic de bipolarité. Va-t-elle continuer à poursuivre cette relation addictive ? 

⭐️⭐️⭐️⭐️

🖋️ Article à lire en entier sur www.atempsperdu.net (lien en bio)
    #rebecca #daphnedumaurier #quote #rebecca #daphnedumaurier #quote
    #LeTempsDeLire #LePlusCourtChemin de @antoinewaute #LeTempsDeLire #LePlusCourtChemin de @antoinewauters 

🍯 « Ce livre est né d’une question : que se passe-t-il lorsqu’un auteur, qui a beaucoup écrit sur l’enfance, remonte le fil d’argent de sa propre #enfance ?»

🌾 Le nouveau livre d'Antoine Wauters est à mi-chemin entre le roman, l’essai, le journal intime et le recueil de poèmes. C'est un témoignage personnel sur ses souvenirs d’enfance dans la campagne ardennaise belge. Les réflexions de Wauters, sans fil rouge, sont empreintes de douceur, nostalgie et poésie. Chaque page dissèque les petits riens de la vie quotidienne avec une écriture sensorielle, évoquant textures, couleurs et odeurs (fruits, fleurs... et purin).

🪰 L’auteur, qui grandi dans les années 80, nous fait voyager dans une époque révolue où le temps et l’espace avaient une autre dimension. Ses souvenirs d’objets et jeux d’autrefois se mêlent à ceux du lecteur. 

🍒 Le livre offre aussi une immersion dans le monde rural wallon, avec son authenticité, sa quiétude, ses traditions, mais aussi sa dureté et précarité. Petit-fils d’agriculteurs, Wauters décrit un monde lent et replié sur lui-même, abordant aussi les tensions communautaires entre flamands et wallons avec un style documentaire.

📝 Ce livre est surtout une ode à l’écriture, un besoin vital pour l’auteur, qui lui permet d’exister autrement, de ressusciter le passé et de se relier aux autres. La lecture est un refuge, l’écriture lui permettant d'entrer en contact avec le monde, tout en étant source de solitude.

🌿 Ce texte, décousu et inégal (certains passages sont percutants, d’autres plus ennuyeux), est un petit bonbon parfois acide, doux-amer ou rugueux, qui gratte le palais et sent l’herbe fraîchement coupée. Ce livre est un retour au source. Si vous cherchez un livre qui parle d'enfance, d'introspection (et du plat pays), celui-ci est incontournable! 

Chronique à lire en entier sur www.atempsperdu.net

⭐️⭐️⭐️⭐️

#antoinewauters #souvenirs #littératurebelge #roman #bookstagrambelgique #reflexionsurlecriture #auteurbelge
    #AntoineWauters #Lepluscourtchemin #littératureb #AntoineWauters 
#Lepluscourtchemin
#littératurebelge
    #letemps de lire un #romangraphique 📚💭🗯️

#LeSecretDesBonbonsPamplemousse de @cam.monceaux et @virgoandviny aux @collectioninari @robert_laffont 

ALERTE : Ce livre est une petite #merveille ! 🚨❤️‍🩹

🍬 Le secret des bonbons pamplemousse est un roman graphique aux couleurs acidulées et au goût doux-amer.

🍡 Le livre raconte l’histoire d’une famille dans le japon rural. Après une longue absence d’un an, Mayumi revient dans sa famille, tenanciers d’une confiserie dans un petit village au bord de la mer. Au fil des pages, les secrets, les blessures et les bonheurs des uns et des autres sont dévoilés. La BD met en lumière, avec subtilité, les non-dits, le poids des attentes et des traditions dans une société japonaise encore conservatrice.

🐈‍⬛ Je m’attendais à lire une BD mignonne et jolie, somme toute assez légère… Or, rien n’est moins vrai ! Ce livre est beaucoup plus profond qu’il n’y parait. 
Le fait que le roman soit découpé en fonction du point de vue de chaque personnage rend la lecture très dynamique et addictive. Les réalités des différents générations s’entrechoquent et apprennent à cohabiter, chaque regard offre une nouvelle perspective.

🍙 Malgré les tons pastels tout doux, les sujets traités n’en sont pas moins sérieux (le deuil, l’homophobie, le non-désir d’enfant, les violences conjugales…). Le tout est amené avec beaucoup de délicatesse et de poésie, agrémenté par ailleurs d’anecdotes gourmandes sur la fabrication des “Konpeitô”, des petits bonbons japonais parfumés en forme de petite boule à piques. 

🫀 Si vous aimez les histoires de guérison, d’émancipation et de retour aux sources, foncez sur ce roman graphique ! En ce qui me concerne, c'est un coup de coeur 🤍

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Critique à lire en entier sur www.atempsperdu.net

#bandedessinée #japon #culturejaponaise #konpeito #blogculture #bookstagram #bookstagrambelgique #bookstagrambelgium
    #JuliaKerninon #toucherlaterreferme #citation #JuliaKerninon #toucherlaterreferme #citation
    5 ouvrages pour explorer la question de la (non)pa 5 ouvrages pour explorer la question de la (non)parentalité !

Dans ces essais, les autrices dissèquent leur(s) choix de vie, et le vécu de la (non)parentalité (choisie ou pas). Leurs propos en un sens se rejoignent. Il me semble intéressant de les présenter ensemble, afin de mettre en lumière les liens entre ces différents parcours de vie et réflexions. En filigrane de chacun de ces essais, parfois très intimes, se dessine l’aspect social, collectif et politique des choix.

🐣 #ToucherLaTerreFerme, de #JuliaKerninon : 
L’autrice raconte sa sortie de la maternité, et cette impression fulgurante d’une renaissance comme d’un piège qui se referme. Submergée par la nostalgie et le bonheur, elle raconte son retour vers la terre ferme, où le passé et le présent cohabitent enfin paisiblement. La langue est belle et le propos vivant.

🌊 #Vieillefille, de Marie Kock : elle-même célibataire et sans enfant à 40 ans, #MarieKock explore dans ce livre la figure de la vieille fille. 1ère partie très documentée, seconde partie plus personnelle ; des questions à la fois existentielles et politiques sont explorées : la solitude, la liberté, la famille, le couple… Émouvant et nécessaire.

🤰#unsigrosventre de #CamilleFroidevauxMetterie : les femmes enceintes reprennent la place de sujet qui leur revient dans ce livre, à travers les témoignages de 30 femmes. La grossesse est disséquée, entre aliénation & moment clé de réappropriation du corps. Intéressant et nuancé, à compléter avec son 1er essai #UnCorpsASoi. 

🗻 #Avortée, de #PaulineHarmange : un texte important, pour le droit à l’IVG et le droit aux émotions (complexes et ambiguës) de celles qui le vivent. Simple et efficace !

↔️ #Letempsduchoix de #BettinaZourli : ni pamphlet anti-procréation, ni ouvrage de développement personnel, cet essai explore la question de la #maternité dans sa dimension politique. Sont analysées les injonctions contradictoires & les incohérences du système (quasi « obligation » d’enfanter… et d’en payer le prix fort). Sont proposées des solutions pour une réelle #justiceReproductive, permettant à toutes de faire des choix sereins.

Critiques sur www.atempsperdu.net 

@apauliner @juliakerninon
    #loctopusetmoi #erinhortle #quote #citation #books #loctopusetmoi #erinhortle #quote #citation #bookstagram #bookstagrabelgium #bookstagrabelgique
    📚 Prendre #letempsdelire le premier roman d’E 📚 Prendre #letempsdelire le premier roman d’Erin Hortle, « L’octopus et moi » pour être touchée au plus profond de soi. Une histoire de lien entre les espèces animales et humaines. Une histoire d’égarement, de souffrance et de réconciliation avec son corps. 

🫶 Et surtout prendre le temps d’écrire à son sujet car il s’agit de ma meilleure lecture de 2023 ! 

✨ « Le Sydney Herald Tribune a parlé d’une entrée en littérature unique et inclassable. La plongée dans les premières pages est en effet tellement unique qu’elle en est perturbante (…) mais je vous promets que la suite en vaut la peine ! Et puis la déstabilisation c’est ce qui permet le changement. »

🐙 « Ce qui fait de ce roman une réussite et qui le rend extrêmement touchant c’est l’exploration des interconnexions entre l’espèce animale et l’espèce humaine. (…) j’ai facilement et rapidement pu m’identifier à Lucy par son expérience du corps féminin. Et voila que j’ai pu m’identifier à une femelle octopus. (…) c’est donc aussi une histoire de sororité qui ne connaît pas de frontière. »

📖Et vous ? Vous l’avez-lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

🖋️ L’avis de Jeanne est à retrouver en entier sur le blog : www.atempsperdu.net (Lien en bio ✨)

#newblogpost #erinhortle #octopusetmoi #editionsdalva #bookstagram #bookstagrambelgium #feminism
    Le temps d’une pièce de théâtre 🎭 #LaTrag Le temps d’une pièce de théâtre 🎭 
#LaTragedieComique au @theatredepochebruxelles 
Jusqu’au 28 avril 
Crédit photo : Stephan Gaillochon 

🔥 La Tragédie comique, d’ #YvesHunstad et #EveBonfanti datant de 1988, est rejouée au Théâtre de Poche en ce mois d’avril. Et c’est un MUST SEE ! Cette pièce a été traduite en plusieurs langues et jouée des centaines de fois… Et je comprends pourquoi. Malgré les 35 années qui nous séparent de sa création, elle n’a pas pris une ride.

🎭 Et si tous les personnages de théâtre existaient avant même que les pièces ne soient écrites ? Et si tous ces personnages attendaient juste dans les limbes qu’un dramaturge et un acteur ne les adopte ?

🤡 Yves Hunstad, clown fantasque, est possédé, pendant près de 2h, à la fois par un personnage de théâtre malicieux et son acteur terrifié. Les deux identités s’entremêlent, se confondent, l’un soutient l’autre. Le public se voit aussi comme dans un miroir, immergé et sollicité, hilare, ayant aussi un rôle propre dans la pièce.

🪞 Malice, douceur et tendresse font passer le temps sans qu’on le ressente (malgré que le personnage nous rappelle régulièrement que nos secondes sont comptées). Une déclaration d’amour au théâtre et à la fiction, qui a bien mérité sa « standing ovation » hier soir !

Article à lire en entier sur www.atempsperdu.net 

#yveshunstad #theatre #theatredepoche #theatrecontemporain #blogculture #avoirabruxelles @eve.bonfanti
    📚📚📚 📚📚📚
    #Letempsdunfilm 🍿 FOCUS : #PoorThings, de #yor #Letempsdunfilm 🍿 
FOCUS : #PoorThings, de #yorgoslanthimos Métaphore d'une émancipation féminine ? ⚠️

🧠 #BellaBaxter, création, prise pour fille du Dr. Godwin Baxter, est une enfant dans un corps de femme. A l’exception de son corps déjà développé, Bella a donc tout d’une tabula rasa. En passant à travers différents stades du développement à vitesse grand V, Bella est rapidement habitée par le désir de quitter la maison de « God » et de voir ce que le monde a à lui offrir. S’en suit donc pour Bella la découverte du monde, d’elle-même et de ses désirs. Ce qui ne s'avère pas de tout repos étant donné la brutalité de la société patriarcale ainsi que la violence et la bêtise des hommes auxquels elle se trouve confrontée.

✍🏼 L'avis de Jeanne

"Yórgos Lánthimos, réalisateur de La Favorite et The Lobster, parmi d’autres, revient avec un nouveau film adapté du roman d’ #AlastairGray, sorti en 1992. Je n’écris pas cet avis à chaud mais il reste le même que lorsque je suis sortie de la salle après deux (longues) heures 20 de film et trois décrochage de mâchoires. Malgré un univers prometteur et une performance impressionnante d’ #EmmaStone, je suis profondément dérangée.

Soyons toutefois honnête, je n’ai pas été le voir dans l’idée de me divertir mais bien dans celle de me positionner dans la polarité suivante : soit Poor Things est le nouveau Barbie soit il est un étalage de fantasmes stéréotypés et foncièrement misogynes (mal) cachés sous un vernis pailleté prétendument féministe fait d’un fil rouge et de répliques qui n’ont de progressiste que leur surface. Soyons claires une nouvelle fois, je me positionne du côté de la seconde proposition."

A lire en entier sur www.atempsperdu.net 📎

Et vous qu'en pensez-vous ? #pauvrescréatures récit d’émancipation, réalité ou illusion ? 😁

#cinema #blogculture #film #critiquecine #critiquecinema
    Souvenir de la librairie Acqua alta à Venise 📚 Souvenir de la librairie Acqua alta à Venise 📚
    🎭 A voir au @theatrelepublic jusqu’au 23 mars 🎭 A voir au @theatrelepublic jusqu’au 23 mars 2024 : #PRIMAFACIE dans le cadre du Focus #LesBienveilleuses, d’après la pièce de la dramaturge #SuzieMiller
 
Interprétée magistralement par @mathilderaultactrice , l’histoire suit Tessa, avocate pénaliste à la brillante carrière, défendant souvent des agresseurs sexuels.
Tout bascule lorsqu’elle devient victime de viol, plongeant dans un système judiciaire qu’elle connaît trop bien. Tessa lutte, oscillant entre espoir et désillusion, exposant les failles de la machine légale.

La performance de la comédienne est captivante, ses émotions transpercent. Prima facie décortique le parcours des victimes avec subtilité, pointant du doigt les lacunes (béantes!) du système judiciaire.

À la fois didactique et percutante, la pièce sensibilise sur les conséquences du viol et les obstacles auxquels les victimes font face. Un appel à la prise de conscience et au changement ! A voir absolument. 🎭

⭐⭐⭐⭐⭐

Critique complète à lire sur www.atempsperdu.net

Copyright photo : @theatrelepublic 

#théâtre #theatrelepublic #agressionssexuelles #justicepourtoutes #metoo
    📚 #Letempsdelire Avis de Jo En vrac, quelques 📚 #Letempsdelire Avis de Jo

En vrac, quelques #lectures avec lesquelles j’ai terminé 2023.

✊🏿 L’autre moitié de soi, de #BritBennett 
L’histoire de deux jumelles afro-américaines, dans une Amérique qui peine à réparer et à laisser derrière elle la ségrégation. L’une reste dans sa ville natale, l’autre part et devient quelqu’un d’autre. Le livre aborde la question du racisme, du passing (que j'avais déjà découverte dans #BelleGreene d'Alexandra Lapierre et que je trouve fascinante)), de l’identité, en suivant une famille sur plusieurs générations. Une écriture contemporaine, acessible et agréable qui transporte et fait voyager, des personnages forts, des thèmes très actuels… Une très bonne lecture, même si je regrette seulement le rythme un peu lent et les chapitres un brin trop longs. 
⭐️⭐️⭐️

🌲La vie têtue de Juliette Rousseau

A la mort de sa soeur aînée, décédée d’un cancer à 33 ans, la narratrice nous livre un morceau de son histoire familiale, entre ruralité, précarité, douceur et violence.
Un texte court, des chapitres brefs, une écriture extrêmement poétique, une réflexion poignante sur la filiation, la transmission, la vie, la mort et ce qui les lie. Warning : soyez sûr.e.s d’avoir le coeur bien accroché ! 
⭐️⭐️⭐️⭐

🗝️ La familia grande de Camille Kouchner 

La familia grande est un récit qui passe au peigne fin une génération, une époque, un milieu social, un entre-soi élitiste et privilégié, celui d’une famille (très) élargie d’intellectuels (politologues, écrivain.e.s, féministes, profs d’unifs, médecins…) se gargarisant d’être libres. La liberté (de penser, de coucher, de parler), à n’importe quel prix. Camille Kouchner raconte l’ivresse, le bonheur, et puis la violence, l’hypocrisie, le rejet et la radiation définitive de celleux qui effritent le vernis de ce microsome.
Une écriture un peu confuse, très émotionnelle et touchante… Et surtout un immense courage !
⭐️⭐️⭐️⭐️

#lautremoitiedesoi #lafamiliagrande #lavietetue #camillekouchner #julietterousseau #roman #bookstagrambelgique #metooinceste #bookstagramfrance #pal2023 @juliette.mhrousseau @editionsduseuil @editions_cambourakis @editionsautrement
    "Ceux en qui j’avais confiance, ceux qui m’ont "Ceux en qui j’avais confiance, ceux qui m’ont quasiment élevée ne sont pas venus s’enquérir de ce qui s’était passé. Je ne les ai pas vus s’interroger. Se demander si eux aussi n’avaient pas un peu merdé. Je n’ai vu personne tenter de nous déculpabiliser, venir nous réconforter. Même après la mort de notre mère, leur silence sera notre prison."

#Lafamiliagrande #camillekouchner #quote #citation #bookstagram #bookstagrambelgique
    #letempsdelire 📚 #deslignesetdescailloux #pal20 #letempsdelire 📚
#deslignesetdescailloux #pal2024 

Comme d’habitude, @emma_clit excelle dans l’art de remettre l’église au milieu du village 🎯
Les dessins ne sont pas très beaux (sorry 😬), ce n’est pas une BD que l’on lit par plaisir esthétique… mais comme dans ses précédents albums, c’est le fond qui prime! Le contenu est extrêmement intéressant, didactique, implacable… c’est clair et limpide ! 

🐣 La plus grosse partie de cet album est consacrée à la question (ou plutôt au business) de l’éducation positive. Elle explique très bien en quoi ce courant promeut avant tout l’individualisme, toujours en culpabilisant les parents -et surtout les mères (et la culpabilité, c’est rentable!). 

Emma déconstruit un bon nombre d’injonctions et propose d’autres possibles : 
🙅‍♀️ il ne s’agit pas de ne pas réfléchir à la parentalité, ni de se contenter des mêmes vieilles méthodes éducatives ad vitam aeternam, ni de regretter les coups de latte sur les doigts, ni d’ignorer les rapports de force qui se jouent entre enfants et adultes… (Emma nous invite d’ailleurs à garder cela en vue tout au long de sa BD)
🙋🏽‍♀️ mais de replacer la parentalité et l’enfance dans un contexte plus large. Et si, au lieu de de scruter chaque geste et chaque parole des parents, et si au lieu de tout faire peser sur les épaules de la famille nucléaire… on construisait ensemble une société permettant réellement aux enfants de bien grandir et aux adultes de les accompagner avec bienveillance ? 
Il s’agit avant tout d’imaginer un quotidien et un avenir (collectif) permettant cela ! (Ce qui demande, certes, une bonne dose d’optimisme et d’idéalisme 😅)

Inspirant, sourcé, politique et souvent drôle !

(À compléter en écoutant les épisodes du podcast @meta_de_choc sur l’éducation positive, qui expliquent très bien tous les rouages capitalistes, marketing -voir même parfois sectaires- qui se cachent derrière cette idéologie) 

⭐️⭐️⭐️⭐️

#educationpositive #emmaclit #deslignesetdescailloux #romangraphique #bd #feminisme #livrefeministe #parentalite #bookstagrambelgique @massot_editions #massoteditions
    « Donner la vie quand on porte la mort m’a imm « Donner la vie quand on porte la mort m’a immédiatement semblé impossible. J’appartenais tout entière à mon deuil. Mais j’aurais voulu dire oui, ne plus être celle qui traîne une morte derrière elle à chaque instant. J’aurais voulu être celle qui nourrit, qui porte en soi, qui laisse mûrir. J’aurais voulu fabriquer la vie pour maman, pour mon père, pour la forêt, pour le hameau. Pour toi aussi. Pour qu’une présence vienne tenir la main à ton absence et leur recoudre l’existence, même un tout petit peu. »

La vie têtue, Juliette Rousseau 
Page 71

#lavietetue #julietterousseau #editioncambourakis @editions_cambourakis #premierroman #citations #citation #words
    📚📖 #letempsdelire #lecture de Jo #ouestumon 📚📖 #letempsdelire  #lecture de Jo
#ouestumondeadmirable #beautifulworldwhereareyou 

Pendant toute ma lecture, j’ai été tiraillée entre un ennui profond et une vague curiosité… entre l’envie d’abandonner et celle de comprendre où les personnages voulaient en venir. Alice, Eileen, Simon et Félix sont assez énervants, ils sont nombrilistes, instables (et un brin pleurnicheurs). Il ne se passe pas grand chose : le temps passe, le quotidien est maussade, les protagonistes travaillent, dépriment, se lamentent, boivent, fument et couchent ensemble (les scènes de sexe, très bien écrites, sont d’ailleurs tellement nombreuses qu’elles en deviennent extrêmement ennuyeuses). 

Ce qui tient en haleine, c’est l’écriture à la fois hyper réaliste et ultra épurée de Sally Rooney, les descriptions froides et précises, qui dessinent un quotidien et une époque. Elle dépeint une génération de #millenials désabusée, dans laquelle je ne me reconnais qu’à moitié (et qui me désespère un brin, j’espère en un sens que ce portrait n’est pas aussi réaliste qu’il semble l’être). 
Au final, j’ai retrouvé dans ce livre ce que j’avais aimé dans #NormalPeople : des personnages imparfaits, des relations compliquées qui se construisent petit à petit, une ambiance mélancolique, un texte très visuel, des idées et des questionnements dans lesquels je me retrouve, sur differentes thématiques : l’âge adulte, l’individualisme, la maternité, le milieu littéraire… (mis à part les réflexions sur la foi catholique de Simon, qui m’ont totalement indifférée, mais qui ont probablement pour vocation de toucher un public plutôt anglo-saxon). 

J’ai moins aimé les échanges de lettres entre les deux filles, leurs écrits m’ont semblé pompeux, un peu perchés, pas naturels. Je n’ai pas cru en leur amitié. 
J’ai aimé le moment où les personnages se retrouvent et sortent de leur quotidien. Leurs liens deviennent palpables, moins ampoulés.

En bref: un livre ennuyeux qui se laisse lire, avec quelques passages d’une extrême lucidité qui donnent envie de voir le tableau en entier. Je pense qu’il s’agit du (deuxième et) dernier #SallyRooney que je lirais.

⭐️⭐️⭐️

👀 Et vous, vous avez déjà lu Sally Rooney ?
    #letempsdunfilm Les 10 films que j'ai préféré #letempsdunfilm

Les 10 films que j'ai préféré voir au #cinéma cette année, 2ème partie ! (première partie à découvrir dans une publication précédente.

#cinéma
#rienaperdre #oppenheimer #leregneanimal #aftersun #thefabelmans #cinemafrancais #2023inmovies #blogculture
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Prendre le temps de regarder des séries

17 March 2024

ARCHIVES Confinement 2020

Aujourd’hui, je ressors mon ordinateur, j’ouvre mes documents Word, et je profite de ce retour pour parler d’un sujet (à priori) léger et récréatif : les séries TV !

En écrivant ce nouvel article, j’ai le plaisir d’inaugurer la catégorie « le temps d’une série » sur le blog. Parce que oui, on va parler séries. Parce que les séries, c’est cool. Et même quand c’est pas cool : il y a des choses à dire dessus (accrochez-vous :  c’est cette affirmation que je vais développer tout de suite, en plus ou moins 2300 caractères).

Je suis consciente que nos quelques lecteurs et lectrices (merci d’être là!) ne sont pas toutes et tous familiarisés à ce média particulier que sont les séries TV. Longtemps considérées comme « populaires », futiles, stéréotypées, voire abrutissantes, elles n’ont pas toujours été bien considérées (elles sont d’ailleurs toujours affublées d’un certain nombre de préjugés, mérités ou non).

Pourtant, les séries vivent actuellement leur âge d’or créatif. Il n’y a jamais eu autant de séries, et de plateformes les mettant à l’honneur. Elles sont même un objet d’études universitaires. Loin de moi l’idée d’affirmer que les bouses télévisées n’existent plus, que toutes les séries sont qualitatives et éducatives, ou qu’il est possible de philosopher sur n’importe quel show (quoi que)…

Mais il faut se rendre à l’évidence : depuis une vingtaine d’années, les séries ont fait l’objet d’un véritable renouveau. Elles abordent tous les univers, toutes les thématiques, et sont accessibles sur de multiples supports. Elles sont également de plus en plus ambitieuses et fouillées. Une bonne raison d’en parler sur ce blog !

Les séries, des histoires comme les autres

J’ai toujours adoré les histoires. Depuis que je suis enfant, j’aime les entendre, les lire, les regarder. Je les aime sous toutes leurs formes : écrites, dessinées, chantées, filmées. Je suis, dans ma vie de tous les jours, une lectrice et une spectatrice frénétique. Si je n’ai pas beaucoup de talent pour dessiner, réaliser, mettre en forme, j’adore « consommer ». Je me nourris littéralement d’histoire, je les dévore (ou au moins les picore quotidiennement, dans le métro, entre deux obligations, ou avant d’aller dormir). Chaque jour, j’englouti ma petite dose de récits et de chroniques, qui me permettent de sortir du quotidien et d’ouvrir mes perspectives.

Par conséquent, quand les séries télé sont devenues populaires, et qu’elles ont pris autant d’ampleur que le cinéma, j’ai directement accroché à ce format.

J’aime autant les séries télé que les films, je dirais même que parfois, il m’arrive de les préférer : elles permettent de faire durer le plaisir.  Mettre le temps sur pause pour regarder une série, c’est un peu comme s’arrêter pour lire un livre : c’est toujours du temps volé. Suivre une série demande un certain investissement, et une certaine patience. Il faut appréhender les personnages, capter le rythme, s’adapter au ton, s’accrocher face à certaines irrégularités.

Ce format « long » propose une autre relation aux histoires, un peu comme le font les sagas littéraires ou cinématographiques. Nombreuses sont les séries m’ayant donné l’impression de grandir et d’évoluer avec les protagonistes. La structure en plusieurs épisodes (voire plusieurs saisons) permet de s’identifier aux personnages (ou de les trouver tantôt agaçants, tantôt attachants, tout en nuance).

Je suis consciente que cet attachement est « calculé » par les réalisateurs. Dans une série, tout est mis en place pour créer une sorte de « dépendance émotionnelle » envers les personnages et l’intrigue. Les mécanismes sont bien ficelés et sont pensés pour « hypnotiser » les spectateurs.

Cette dépendance peut certes avoir des effets nocifs : il est facile de perdre la notion du temps et de se plonger dans une série pendant plusieurs heures (ou jours ?), et de tomber des nues lorsqu’on arrive au dernier épisode. Je me suis moi-même laissée prendre au piège plusieurs fois : il m’est arrivé de littéralement « émerger » d’une série, me demandant dans quel siècle j’étais, quel était mon nom, encore « ivre » de nombreuses heures de binge-watching.

Pour autant, tant que cette « pratique » reste (relativement -ne soyons pas puristes !) occasionnelle, le sentiment d’être plongée dans un univers est une sensation particulièrement enivrante et agréable ! Quand j’étais enfant et ado, j’adorais me perdre dans des livres de centaines de pages. J’en rêvais la nuit, sentais mon cœur se briser à la fin d’une saga, ayant littéralement la sensation de vivre une rupture. C’était une souffrance exquise ! Les personnages ne me quittaient plus pendant plusieurs semaines, je les faisais revivre dans mes propres histoires (écrites ou pensées).

Aujourd’hui, je suis heureuse, en tant qu’adulte (parait-il), de retrouver ce ressenti en regardant des séries télé, même si mes passions sont plus limitées dans le temps et que mes bouffées d’enthousiasme et d’exaltation sont plus modérées. Les séries, en un sens, me reconnectent à l’ado hypersensible et lunaire que j’étais (et que je suis peut-être toujours un peu).

Les séries : un objet culturel ?

J’ai donc envie de parler de séries sur ce blog, parce que je les affectionne, mais également parce que je suis convaincue qu’elles font partie intégrante du paysage culturel (oui, j’ose le dire : les séries, c’est de la culture. Flagellez-moi).

Accessible à tous et toutes, sur tous nos écrans, les séries sont aujourd’hui omniprésentes. Elle sont d’abord une expérience intime (on les regarde depuis notre canapé). De plus en plus fréquemment, leur impact est tel qu’elles deviennent aussi des expériences collectives, au même titre que peut l’être le cinéma.

Longtemps méprisées, elles changent aujourd’hui notre rapport à la culture. Elles ont malgré tout encore du mal à se hisser aux côtés du 7ème art à se faire une place dans le noble paysage culturel : en France, un sondage du ministère de la culture réalisé en 2016 révèle que seuls 13% des Français considèrent que les séries télévisées peuvent être qualifiées de « culturelles ».  Comment interpréter cela ?

Cette perception pourrait être expliquée par l’hétérogénéité du genre : il y a en effet, dans les séries, à boire et à manger. De Grey’s Ananomty à Glee, de Stranger Things à Game of Thrones, de Dexter à Sex and the City… Il y a du bon, du moins bon, du drôle, du dramatique, de l’éducatif, de l’action, de l’engagé… Chaque série a son propre public, ses propres messages et ses propres objectifs. Elles sont perçues différemment selon leur ton et leurs intentions. Black Mirror ou Breaking Bad n’ont probablement pas eu les mêmes retours critiques que Gossip Girl ou Riverdale. Ceci dit, n’est-ce pas également le cas au cinéma ou pour la littérature ?

Les résultats de cette enquête questionnent également notre rapport à la culture populaire, et à notre manière de « hiérarchiser » cette culture. Cette hiérachisation entre « haute culture » et « basse culture » est propre à nos civilisations industrielles modernes.

Même si cette hiérarchisation a la vie dure ces derniers temps (à cause d’internet, et de la multiplication des supports médiatiques), elle est encore fort présente dans nos imaginaires collectifs, qu’on le veuille ou non. Les classes dites « privilégiées » restent celles capables d’accéder à la « vraie culture », et d‘en comprendre le sens, tandis que les autres, ayant un accès (et un regard) limité, se contentent de la « culture de masse ». Cette distinction « raffiné / populaire » a de profondes racines historiques, et témoigne des rapports de force économiques et sociaux alimentant le système capitaliste.

Perçues comme des productions « américaines et américainisantes », vulgaires, populaires, associées à la télévision (« mass média » par excellence, adulé et puis méprisé, encore aujourd’hui), les séries ont longtemps été considérées comme un divertissement pour « le peuple », soumis aux enjeux de la finance, remplissant les grilles des programmes TV dans le but de « gaver » un public amorphe.

Leur « légitimation » est cependant en marche. Dans la revue NECTART, Marjolaine Boutet analyse le glissement qui se produit depuis plusieurs années :

Dans les années 2000, on commence à reconnaître aux séries une valeur « artistique » et des qualités propres. Un public exigeant et cinéphile commence à y prêter une véritable attention. C’est la fin de l’ère purement commerciale des séries, qui n’avaient pour but que d’être « grand public » : tout comme les films, les séries se dérivent en de nombreux genres et styles, et se dévoilent, pour certaines, comme subversives, esthétiques ou excentriques.

Aujourd’hui, ces « fictions audiovisuelles découpées en épisodes » alimentent des revues, des ouvrages, des colloques et des débats enflammés. Elles deviennent un véritable champ d’expression et d’innovation dans le monde entier. Elles sont des manifestations artistiques des sociétés qui les produisent, et leur évolution au fil des décennies en témoigne !

Pendant mon master en communication, j’ai d’ailleurs eu l’opportunité de suivre un cours de « Cultural Studies », dispensé par Mathieu de Wasseige et Barbara Dupont, tous deux chercheurs et spécialistes  dans le décryptage des séries télé américaines.

Si j’étais déjà plus ou moins consciente de l’influence des séries sur la société et les médias, ce cours a titillé ma curiosité et m’a permis de « consommer » mes séries avec un autre œil. S’initier à cette discipline permet de regarder plus loin que juste en surface. Les Cultural Studies sont en effet un véritable courant de recherche (plutôt anglophone), à la croisée de l’anthropologie et de la sociologie culturelle, analysant les relations entre culture et pouvoir.

Les « études culturelles » contestent précisément la hiérarchisation de la culture : le mot culture est ici utilisé dans son sens anthropologique. La culture est le quotidien, elle se cache partout et influence notre vision du monde. Elle se cache dans les séries, mais aussi dans la musique pop, le rap, la publicité, le sport, la mode, la déco, les réseaux sociaux, la langue… Tout est potentiellement culture, et tout est une question de réception. Comment les gens reçoivent-ils les informations, les histoires, les contenus, les produits ? Qu’en font-ils ? Comment s’approprient-ils les contenus ? Quel est l’impact de ces « produits » et contenus, et de ce que les gens en font, sur la société ?

La portée politique des séries

Toujours pas convaincus que les séries TV font partie de la culture ? Bon, d’accord. J’imagine que cela dépend en effet de ce qu’on met derrière le mot « culture ». Cependant, personne ne pourra contredire cette affirmation : les séries ont une portée politique. Elles sont le reflet de la société. Elles ont un impact sur la manière dont on perçoit le monde. C’est en fait le cas de n’importe quelle production médiatique ou culturelle, quel que soit son public, ses moyens, son support, sa forme, son propos.

Comprenez-moi bien : quand je dis que les séries (et n’importe quelle autre production médiatique) sont politiques, j’utilise le sens politique au sens large. Par politique, j’entends : tous les mécanismes sociaux, économiques, relationnels, personnels, artistiques, médiatiques, qui font perdurer notre société telle qu’elle est construite aujourd’hui.

House of Cards ou The Crown ne sont donc pas les seules séries « politiques » : toutes les séries ont un impact et projettent une vision du monde, même si elles ne parlent pas de gouvernements, de suffrage, de royauté, d’élus.

Dès lors, même Fast and Furious, les Anges de la téléréalité ou Gossip Girl peuvent être analysés selon leurs valeurs, leurs impacts et la manière dont le public les reçoit. Ce qu’on appelle « la pop culture » fait partie de la société et participe à l’influencer.

L’importance des représentations dans le médias et cette vision « large » de la politique sont des idées qui se distillent petit à petit dans les milieux médiatiques.

De le cas des séries télé, nombreux sont les réalisateurs et réalisatrices à être conscients de l’impact sociétal qu’ont leurs œuvres. Dès lors, une attention plus soutenue est accordée à la représentation des minorités, et beaucoup de séries remettent en question les stéréotypes de genre. Les femmes ont également une place plus importante derrière la caméra, et leur point de vue offre une alternative au « male gaze » (le regard masculin hétérosexuel, selon lequel sont généralement orientés les cadrages et les choix de mise en scène, au cinéma comme à la TV) -du moins du côté anglo-saxon. 

Bien entendu, tout n’est pas encore parfait, et on peut se poser la question de l’argument marketing de la représentation des minorités à l’écran (l’inclusivité est devenue, pour Netflix, quasiment un argument de vente, mais c’est un autre sujet qui mériterait d’être traité à lui seul). Cependant, il n’empêche que les séries disposent d’une liberté dont les gros films et les émissions TV « classiques » ne disposent pas toujours. Elles sont parfois extrêmement rafraichissantes, innovantes,  contestataires ou encore instructives.

L’important, c’est le regard

Pour résumer : la « pop culture » peut être passionnante. Les séries TV peuvent être poignantes et vivifiantes. On peut tirer quelque chose de n’importe quel divertissement (aussi « populaire » qu’il puisse être qualifié). L’important, c’est la réception, l’appropriation, le regard, l’approche qu’on va avoir face à un média et à ce qu’il transmet. L’essentiel, c’est d’avoir une « consommation » critique et consciente. Dans cette optique, tout est « recevable ».

Attention : cela ne signifie pas que tout est qualitatif, intelligent, sensible, esthétique, et que toutes les séries (ou toutes les productions médiatiques) se valent. Cela signifie simplement qu’il n’y a rien de mal à se laisser aller à n’importe quel type de divertissement, pour autant qu’on soit capable de prendre du recul et de mettre les choses à leur « juste » place (la « juste place » peut être discutée, bien entendu).

En bref, parlons séries !

Les séries méritent qu’on les analyse, qu’on les dissèque, qu’on les partage !

Si vous n’êtes pas convaincus, je vous invite à prendre 1 mois d’abonnement sur Netflix (le premier mois d’essai est gratuit ! -non, ce n’est pas du placement de produit, nous ne voudrions pas influencer nos 2… ou 3 fidèles lecteurs !), et de tester, pour vous essayer au genre. Vous m’en direz des nouvelles. Si vous êtes déjà un adepte : je vous invite à partager vos coups de cœur avec moi, ici ou sur Instagram. Et à lire mes (futurs) articles (oui il y en aura, promis, j’arrête de procrastiner) sur le sujet.  

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Le temps d'une série  / Temps et culture

Joséphine
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  • atemps_perdu

    2 bruxelloises qui donnent leur avis sur tout 👯‍♀️🇧🇪 Prendre le temps de : lire, écrire, aller au théâtre, au cinéma, voir des expos…

    atemps_perdu
    Lectures d’été 2024 - Juillet ☀️📚 🍋 Lectures d’été 2024 - Juillet ☀️📚

🍋 #Lemon de Kwon Yeo-Sun : une couverture acidulée et seulement une centaine de pages pour ce thriller aux accents de réflexion existentielle. Qui a tué la sœur de Da-eon ? Comment traverse-t-on l’onde de choc du deuil ? 

⭐️⭐️⭐️

🌸 #monsieuribrahimetlesfleursducoran de Eric-Emmanuel Schmitt : court roman aux allures de conte initiatique qui nous emmène au-delà des apparences. Là où tout lien se solidifie, entre les failles et au quotidien. Comment la relation entre le jeune garçon juif et le vieil épicier arabe va-t-elle évoluer ? 

⭐️⭐️⭐️

🌹 #rebecca de Daphné Du Maurier : un livre qu’on ne lâche pas. Toujours à la frontière entre le mystique et nos certitudes. L’écriture est fluide, subtile et n’a pas pris une ride. La nouvelle épouse de Max De Winter va-t-elle réussir à prendre sa place dans le manoir de Manderley ? Là où Rebecca hante encore les lieux.

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️❤️

🎂#lefestin de Margaret Kennedy : une plume acerbe, comique et pointue pour cet autre livre qu’on ne peut pas lâcher. Une pension de famille en Cornouailles, au bord d’une crique, 1947. Comment va se dérouler la semaine des pensionnaires hétéroclites avant qu’une fissure ne fasse s’effondrer la falaise sur la pension ?

⭐️⭐️⭐️⭐️

👑 #pauvrefolle de Chloé Delaume : une plongée incisive, vivante et originale dans l’expérience des liens qui poussent à bout. Clotilde Mélisse décortique sa relation avec Guillaume au regard des épisodes qu’elle a traversé comme le féminicide parental ou son diagnostic de bipolarité. Va-t-elle continuer à poursuivre cette relation addictive ? 

⭐️⭐️⭐️⭐️

🖋️ Article à lire en entier sur www.atempsperdu.net (lien en bio)
    #rebecca #daphnedumaurier #quote #rebecca #daphnedumaurier #quote
    #LeTempsDeLire #LePlusCourtChemin de @antoinewaute #LeTempsDeLire #LePlusCourtChemin de @antoinewauters 

🍯 « Ce livre est né d’une question : que se passe-t-il lorsqu’un auteur, qui a beaucoup écrit sur l’enfance, remonte le fil d’argent de sa propre #enfance ?»

🌾 Le nouveau livre d'Antoine Wauters est à mi-chemin entre le roman, l’essai, le journal intime et le recueil de poèmes. C'est un témoignage personnel sur ses souvenirs d’enfance dans la campagne ardennaise belge. Les réflexions de Wauters, sans fil rouge, sont empreintes de douceur, nostalgie et poésie. Chaque page dissèque les petits riens de la vie quotidienne avec une écriture sensorielle, évoquant textures, couleurs et odeurs (fruits, fleurs... et purin).

🪰 L’auteur, qui grandi dans les années 80, nous fait voyager dans une époque révolue où le temps et l’espace avaient une autre dimension. Ses souvenirs d’objets et jeux d’autrefois se mêlent à ceux du lecteur. 

🍒 Le livre offre aussi une immersion dans le monde rural wallon, avec son authenticité, sa quiétude, ses traditions, mais aussi sa dureté et précarité. Petit-fils d’agriculteurs, Wauters décrit un monde lent et replié sur lui-même, abordant aussi les tensions communautaires entre flamands et wallons avec un style documentaire.

📝 Ce livre est surtout une ode à l’écriture, un besoin vital pour l’auteur, qui lui permet d’exister autrement, de ressusciter le passé et de se relier aux autres. La lecture est un refuge, l’écriture lui permettant d'entrer en contact avec le monde, tout en étant source de solitude.

🌿 Ce texte, décousu et inégal (certains passages sont percutants, d’autres plus ennuyeux), est un petit bonbon parfois acide, doux-amer ou rugueux, qui gratte le palais et sent l’herbe fraîchement coupée. Ce livre est un retour au source. Si vous cherchez un livre qui parle d'enfance, d'introspection (et du plat pays), celui-ci est incontournable! 

Chronique à lire en entier sur www.atempsperdu.net

⭐️⭐️⭐️⭐️

#antoinewauters #souvenirs #littératurebelge #roman #bookstagrambelgique #reflexionsurlecriture #auteurbelge
    #AntoineWauters #Lepluscourtchemin #littératureb #AntoineWauters 
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#littératurebelge
    #letemps de lire un #romangraphique 📚💭🗯️

#LeSecretDesBonbonsPamplemousse de @cam.monceaux et @virgoandviny aux @collectioninari @robert_laffont 

ALERTE : Ce livre est une petite #merveille ! 🚨❤️‍🩹

🍬 Le secret des bonbons pamplemousse est un roman graphique aux couleurs acidulées et au goût doux-amer.

🍡 Le livre raconte l’histoire d’une famille dans le japon rural. Après une longue absence d’un an, Mayumi revient dans sa famille, tenanciers d’une confiserie dans un petit village au bord de la mer. Au fil des pages, les secrets, les blessures et les bonheurs des uns et des autres sont dévoilés. La BD met en lumière, avec subtilité, les non-dits, le poids des attentes et des traditions dans une société japonaise encore conservatrice.

🐈‍⬛ Je m’attendais à lire une BD mignonne et jolie, somme toute assez légère… Or, rien n’est moins vrai ! Ce livre est beaucoup plus profond qu’il n’y parait. 
Le fait que le roman soit découpé en fonction du point de vue de chaque personnage rend la lecture très dynamique et addictive. Les réalités des différents générations s’entrechoquent et apprennent à cohabiter, chaque regard offre une nouvelle perspective.

🍙 Malgré les tons pastels tout doux, les sujets traités n’en sont pas moins sérieux (le deuil, l’homophobie, le non-désir d’enfant, les violences conjugales…). Le tout est amené avec beaucoup de délicatesse et de poésie, agrémenté par ailleurs d’anecdotes gourmandes sur la fabrication des “Konpeitô”, des petits bonbons japonais parfumés en forme de petite boule à piques. 

🫀 Si vous aimez les histoires de guérison, d’émancipation et de retour aux sources, foncez sur ce roman graphique ! En ce qui me concerne, c'est un coup de coeur 🤍

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Critique à lire en entier sur www.atempsperdu.net

#bandedessinée #japon #culturejaponaise #konpeito #blogculture #bookstagram #bookstagrambelgique #bookstagrambelgium
    #JuliaKerninon #toucherlaterreferme #citation #JuliaKerninon #toucherlaterreferme #citation
    5 ouvrages pour explorer la question de la (non)pa 5 ouvrages pour explorer la question de la (non)parentalité !

Dans ces essais, les autrices dissèquent leur(s) choix de vie, et le vécu de la (non)parentalité (choisie ou pas). Leurs propos en un sens se rejoignent. Il me semble intéressant de les présenter ensemble, afin de mettre en lumière les liens entre ces différents parcours de vie et réflexions. En filigrane de chacun de ces essais, parfois très intimes, se dessine l’aspect social, collectif et politique des choix.

🐣 #ToucherLaTerreFerme, de #JuliaKerninon : 
L’autrice raconte sa sortie de la maternité, et cette impression fulgurante d’une renaissance comme d’un piège qui se referme. Submergée par la nostalgie et le bonheur, elle raconte son retour vers la terre ferme, où le passé et le présent cohabitent enfin paisiblement. La langue est belle et le propos vivant.

🌊 #Vieillefille, de Marie Kock : elle-même célibataire et sans enfant à 40 ans, #MarieKock explore dans ce livre la figure de la vieille fille. 1ère partie très documentée, seconde partie plus personnelle ; des questions à la fois existentielles et politiques sont explorées : la solitude, la liberté, la famille, le couple… Émouvant et nécessaire.

🤰#unsigrosventre de #CamilleFroidevauxMetterie : les femmes enceintes reprennent la place de sujet qui leur revient dans ce livre, à travers les témoignages de 30 femmes. La grossesse est disséquée, entre aliénation & moment clé de réappropriation du corps. Intéressant et nuancé, à compléter avec son 1er essai #UnCorpsASoi. 

🗻 #Avortée, de #PaulineHarmange : un texte important, pour le droit à l’IVG et le droit aux émotions (complexes et ambiguës) de celles qui le vivent. Simple et efficace !

↔️ #Letempsduchoix de #BettinaZourli : ni pamphlet anti-procréation, ni ouvrage de développement personnel, cet essai explore la question de la #maternité dans sa dimension politique. Sont analysées les injonctions contradictoires & les incohérences du système (quasi « obligation » d’enfanter… et d’en payer le prix fort). Sont proposées des solutions pour une réelle #justiceReproductive, permettant à toutes de faire des choix sereins.

Critiques sur www.atempsperdu.net 

@apauliner @juliakerninon
    #loctopusetmoi #erinhortle #quote #citation #books #loctopusetmoi #erinhortle #quote #citation #bookstagram #bookstagrabelgium #bookstagrabelgique
    📚 Prendre #letempsdelire le premier roman d’E 📚 Prendre #letempsdelire le premier roman d’Erin Hortle, « L’octopus et moi » pour être touchée au plus profond de soi. Une histoire de lien entre les espèces animales et humaines. Une histoire d’égarement, de souffrance et de réconciliation avec son corps. 

🫶 Et surtout prendre le temps d’écrire à son sujet car il s’agit de ma meilleure lecture de 2023 ! 

✨ « Le Sydney Herald Tribune a parlé d’une entrée en littérature unique et inclassable. La plongée dans les premières pages est en effet tellement unique qu’elle en est perturbante (…) mais je vous promets que la suite en vaut la peine ! Et puis la déstabilisation c’est ce qui permet le changement. »

🐙 « Ce qui fait de ce roman une réussite et qui le rend extrêmement touchant c’est l’exploration des interconnexions entre l’espèce animale et l’espèce humaine. (…) j’ai facilement et rapidement pu m’identifier à Lucy par son expérience du corps féminin. Et voila que j’ai pu m’identifier à une femelle octopus. (…) c’est donc aussi une histoire de sororité qui ne connaît pas de frontière. »

📖Et vous ? Vous l’avez-lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

🖋️ L’avis de Jeanne est à retrouver en entier sur le blog : www.atempsperdu.net (Lien en bio ✨)

#newblogpost #erinhortle #octopusetmoi #editionsdalva #bookstagram #bookstagrambelgium #feminism
    Le temps d’une pièce de théâtre 🎭 #LaTrag Le temps d’une pièce de théâtre 🎭 
#LaTragedieComique au @theatredepochebruxelles 
Jusqu’au 28 avril 
Crédit photo : Stephan Gaillochon 

🔥 La Tragédie comique, d’ #YvesHunstad et #EveBonfanti datant de 1988, est rejouée au Théâtre de Poche en ce mois d’avril. Et c’est un MUST SEE ! Cette pièce a été traduite en plusieurs langues et jouée des centaines de fois… Et je comprends pourquoi. Malgré les 35 années qui nous séparent de sa création, elle n’a pas pris une ride.

🎭 Et si tous les personnages de théâtre existaient avant même que les pièces ne soient écrites ? Et si tous ces personnages attendaient juste dans les limbes qu’un dramaturge et un acteur ne les adopte ?

🤡 Yves Hunstad, clown fantasque, est possédé, pendant près de 2h, à la fois par un personnage de théâtre malicieux et son acteur terrifié. Les deux identités s’entremêlent, se confondent, l’un soutient l’autre. Le public se voit aussi comme dans un miroir, immergé et sollicité, hilare, ayant aussi un rôle propre dans la pièce.

🪞 Malice, douceur et tendresse font passer le temps sans qu’on le ressente (malgré que le personnage nous rappelle régulièrement que nos secondes sont comptées). Une déclaration d’amour au théâtre et à la fiction, qui a bien mérité sa « standing ovation » hier soir !

Article à lire en entier sur www.atempsperdu.net 

#yveshunstad #theatre #theatredepoche #theatrecontemporain #blogculture #avoirabruxelles @eve.bonfanti
    📚📚📚 📚📚📚
    #Letempsdunfilm 🍿 FOCUS : #PoorThings, de #yor #Letempsdunfilm 🍿 
FOCUS : #PoorThings, de #yorgoslanthimos Métaphore d'une émancipation féminine ? ⚠️

🧠 #BellaBaxter, création, prise pour fille du Dr. Godwin Baxter, est une enfant dans un corps de femme. A l’exception de son corps déjà développé, Bella a donc tout d’une tabula rasa. En passant à travers différents stades du développement à vitesse grand V, Bella est rapidement habitée par le désir de quitter la maison de « God » et de voir ce que le monde a à lui offrir. S’en suit donc pour Bella la découverte du monde, d’elle-même et de ses désirs. Ce qui ne s'avère pas de tout repos étant donné la brutalité de la société patriarcale ainsi que la violence et la bêtise des hommes auxquels elle se trouve confrontée.

✍🏼 L'avis de Jeanne

"Yórgos Lánthimos, réalisateur de La Favorite et The Lobster, parmi d’autres, revient avec un nouveau film adapté du roman d’ #AlastairGray, sorti en 1992. Je n’écris pas cet avis à chaud mais il reste le même que lorsque je suis sortie de la salle après deux (longues) heures 20 de film et trois décrochage de mâchoires. Malgré un univers prometteur et une performance impressionnante d’ #EmmaStone, je suis profondément dérangée.

Soyons toutefois honnête, je n’ai pas été le voir dans l’idée de me divertir mais bien dans celle de me positionner dans la polarité suivante : soit Poor Things est le nouveau Barbie soit il est un étalage de fantasmes stéréotypés et foncièrement misogynes (mal) cachés sous un vernis pailleté prétendument féministe fait d’un fil rouge et de répliques qui n’ont de progressiste que leur surface. Soyons claires une nouvelle fois, je me positionne du côté de la seconde proposition."

A lire en entier sur www.atempsperdu.net 📎

Et vous qu'en pensez-vous ? #pauvrescréatures récit d’émancipation, réalité ou illusion ? 😁

#cinema #blogculture #film #critiquecine #critiquecinema
    Souvenir de la librairie Acqua alta à Venise 📚 Souvenir de la librairie Acqua alta à Venise 📚
    🎭 A voir au @theatrelepublic jusqu’au 23 mars 🎭 A voir au @theatrelepublic jusqu’au 23 mars 2024 : #PRIMAFACIE dans le cadre du Focus #LesBienveilleuses, d’après la pièce de la dramaturge #SuzieMiller
 
Interprétée magistralement par @mathilderaultactrice , l’histoire suit Tessa, avocate pénaliste à la brillante carrière, défendant souvent des agresseurs sexuels.
Tout bascule lorsqu’elle devient victime de viol, plongeant dans un système judiciaire qu’elle connaît trop bien. Tessa lutte, oscillant entre espoir et désillusion, exposant les failles de la machine légale.

La performance de la comédienne est captivante, ses émotions transpercent. Prima facie décortique le parcours des victimes avec subtilité, pointant du doigt les lacunes (béantes!) du système judiciaire.

À la fois didactique et percutante, la pièce sensibilise sur les conséquences du viol et les obstacles auxquels les victimes font face. Un appel à la prise de conscience et au changement ! A voir absolument. 🎭

⭐⭐⭐⭐⭐

Critique complète à lire sur www.atempsperdu.net

Copyright photo : @theatrelepublic 

#théâtre #theatrelepublic #agressionssexuelles #justicepourtoutes #metoo
    📚 #Letempsdelire Avis de Jo En vrac, quelques 📚 #Letempsdelire Avis de Jo

En vrac, quelques #lectures avec lesquelles j’ai terminé 2023.

✊🏿 L’autre moitié de soi, de #BritBennett 
L’histoire de deux jumelles afro-américaines, dans une Amérique qui peine à réparer et à laisser derrière elle la ségrégation. L’une reste dans sa ville natale, l’autre part et devient quelqu’un d’autre. Le livre aborde la question du racisme, du passing (que j'avais déjà découverte dans #BelleGreene d'Alexandra Lapierre et que je trouve fascinante)), de l’identité, en suivant une famille sur plusieurs générations. Une écriture contemporaine, acessible et agréable qui transporte et fait voyager, des personnages forts, des thèmes très actuels… Une très bonne lecture, même si je regrette seulement le rythme un peu lent et les chapitres un brin trop longs. 
⭐️⭐️⭐️

🌲La vie têtue de Juliette Rousseau

A la mort de sa soeur aînée, décédée d’un cancer à 33 ans, la narratrice nous livre un morceau de son histoire familiale, entre ruralité, précarité, douceur et violence.
Un texte court, des chapitres brefs, une écriture extrêmement poétique, une réflexion poignante sur la filiation, la transmission, la vie, la mort et ce qui les lie. Warning : soyez sûr.e.s d’avoir le coeur bien accroché ! 
⭐️⭐️⭐️⭐

🗝️ La familia grande de Camille Kouchner 

La familia grande est un récit qui passe au peigne fin une génération, une époque, un milieu social, un entre-soi élitiste et privilégié, celui d’une famille (très) élargie d’intellectuels (politologues, écrivain.e.s, féministes, profs d’unifs, médecins…) se gargarisant d’être libres. La liberté (de penser, de coucher, de parler), à n’importe quel prix. Camille Kouchner raconte l’ivresse, le bonheur, et puis la violence, l’hypocrisie, le rejet et la radiation définitive de celleux qui effritent le vernis de ce microsome.
Une écriture un peu confuse, très émotionnelle et touchante… Et surtout un immense courage !
⭐️⭐️⭐️⭐️

#lautremoitiedesoi #lafamiliagrande #lavietetue #camillekouchner #julietterousseau #roman #bookstagrambelgique #metooinceste #bookstagramfrance #pal2023 @juliette.mhrousseau @editionsduseuil @editions_cambourakis @editionsautrement
    "Ceux en qui j’avais confiance, ceux qui m’ont "Ceux en qui j’avais confiance, ceux qui m’ont quasiment élevée ne sont pas venus s’enquérir de ce qui s’était passé. Je ne les ai pas vus s’interroger. Se demander si eux aussi n’avaient pas un peu merdé. Je n’ai vu personne tenter de nous déculpabiliser, venir nous réconforter. Même après la mort de notre mère, leur silence sera notre prison."

#Lafamiliagrande #camillekouchner #quote #citation #bookstagram #bookstagrambelgique
    #letempsdelire 📚 #deslignesetdescailloux #pal20 #letempsdelire 📚
#deslignesetdescailloux #pal2024 

Comme d’habitude, @emma_clit excelle dans l’art de remettre l’église au milieu du village 🎯
Les dessins ne sont pas très beaux (sorry 😬), ce n’est pas une BD que l’on lit par plaisir esthétique… mais comme dans ses précédents albums, c’est le fond qui prime! Le contenu est extrêmement intéressant, didactique, implacable… c’est clair et limpide ! 

🐣 La plus grosse partie de cet album est consacrée à la question (ou plutôt au business) de l’éducation positive. Elle explique très bien en quoi ce courant promeut avant tout l’individualisme, toujours en culpabilisant les parents -et surtout les mères (et la culpabilité, c’est rentable!). 

Emma déconstruit un bon nombre d’injonctions et propose d’autres possibles : 
🙅‍♀️ il ne s’agit pas de ne pas réfléchir à la parentalité, ni de se contenter des mêmes vieilles méthodes éducatives ad vitam aeternam, ni de regretter les coups de latte sur les doigts, ni d’ignorer les rapports de force qui se jouent entre enfants et adultes… (Emma nous invite d’ailleurs à garder cela en vue tout au long de sa BD)
🙋🏽‍♀️ mais de replacer la parentalité et l’enfance dans un contexte plus large. Et si, au lieu de de scruter chaque geste et chaque parole des parents, et si au lieu de tout faire peser sur les épaules de la famille nucléaire… on construisait ensemble une société permettant réellement aux enfants de bien grandir et aux adultes de les accompagner avec bienveillance ? 
Il s’agit avant tout d’imaginer un quotidien et un avenir (collectif) permettant cela ! (Ce qui demande, certes, une bonne dose d’optimisme et d’idéalisme 😅)

Inspirant, sourcé, politique et souvent drôle !

(À compléter en écoutant les épisodes du podcast @meta_de_choc sur l’éducation positive, qui expliquent très bien tous les rouages capitalistes, marketing -voir même parfois sectaires- qui se cachent derrière cette idéologie) 

⭐️⭐️⭐️⭐️

#educationpositive #emmaclit #deslignesetdescailloux #romangraphique #bd #feminisme #livrefeministe #parentalite #bookstagrambelgique @massot_editions #massoteditions
    « Donner la vie quand on porte la mort m’a imm « Donner la vie quand on porte la mort m’a immédiatement semblé impossible. J’appartenais tout entière à mon deuil. Mais j’aurais voulu dire oui, ne plus être celle qui traîne une morte derrière elle à chaque instant. J’aurais voulu être celle qui nourrit, qui porte en soi, qui laisse mûrir. J’aurais voulu fabriquer la vie pour maman, pour mon père, pour la forêt, pour le hameau. Pour toi aussi. Pour qu’une présence vienne tenir la main à ton absence et leur recoudre l’existence, même un tout petit peu. »

La vie têtue, Juliette Rousseau 
Page 71

#lavietetue #julietterousseau #editioncambourakis @editions_cambourakis #premierroman #citations #citation #words
    📚📖 #letempsdelire #lecture de Jo #ouestumon 📚📖 #letempsdelire  #lecture de Jo
#ouestumondeadmirable #beautifulworldwhereareyou 

Pendant toute ma lecture, j’ai été tiraillée entre un ennui profond et une vague curiosité… entre l’envie d’abandonner et celle de comprendre où les personnages voulaient en venir. Alice, Eileen, Simon et Félix sont assez énervants, ils sont nombrilistes, instables (et un brin pleurnicheurs). Il ne se passe pas grand chose : le temps passe, le quotidien est maussade, les protagonistes travaillent, dépriment, se lamentent, boivent, fument et couchent ensemble (les scènes de sexe, très bien écrites, sont d’ailleurs tellement nombreuses qu’elles en deviennent extrêmement ennuyeuses). 

Ce qui tient en haleine, c’est l’écriture à la fois hyper réaliste et ultra épurée de Sally Rooney, les descriptions froides et précises, qui dessinent un quotidien et une époque. Elle dépeint une génération de #millenials désabusée, dans laquelle je ne me reconnais qu’à moitié (et qui me désespère un brin, j’espère en un sens que ce portrait n’est pas aussi réaliste qu’il semble l’être). 
Au final, j’ai retrouvé dans ce livre ce que j’avais aimé dans #NormalPeople : des personnages imparfaits, des relations compliquées qui se construisent petit à petit, une ambiance mélancolique, un texte très visuel, des idées et des questionnements dans lesquels je me retrouve, sur differentes thématiques : l’âge adulte, l’individualisme, la maternité, le milieu littéraire… (mis à part les réflexions sur la foi catholique de Simon, qui m’ont totalement indifférée, mais qui ont probablement pour vocation de toucher un public plutôt anglo-saxon). 

J’ai moins aimé les échanges de lettres entre les deux filles, leurs écrits m’ont semblé pompeux, un peu perchés, pas naturels. Je n’ai pas cru en leur amitié. 
J’ai aimé le moment où les personnages se retrouvent et sortent de leur quotidien. Leurs liens deviennent palpables, moins ampoulés.

En bref: un livre ennuyeux qui se laisse lire, avec quelques passages d’une extrême lucidité qui donnent envie de voir le tableau en entier. Je pense qu’il s’agit du (deuxième et) dernier #SallyRooney que je lirais.

⭐️⭐️⭐️

👀 Et vous, vous avez déjà lu Sally Rooney ?
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Les 10 films que j'ai préféré voir au #cinéma cette année, 2ème partie ! (première partie à découvrir dans une publication précédente.

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